Orientation
Comprendre la réforme de l’entrée dans les études de santé
Depuis les arrêtés du 5 novembre 2019 concernant la suppression de la Première Année Commune aux Etudes de Santé (PACES), de nouvelles modalités de sélection sont nées visant à mieux orienter les étudiants et à diversifier les profils des futurs professionnels de santé afin d’augmenter la variété de compétences dans le système de santé.

Pourquoi réformer ?
Le point de contexte
Jusqu’en 2019, l’accès aux études de santé se faisait principalement par la PACES (Première Année Commune aux Etudes de Santé) sanctionné par un concours très sélectif limité par le numerus clausus défini chaque année par le Ministère de la Santé et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Mais le constat est vite accablant : sur les 40 000 étudiants s’inscrivant chaque année, seul ⅓ poursuit en études de santé (soit ⅔ de réorientés !) bien souvent après un redoublement. Pour les ⅔ restant, ne reste que la réorientation.
Les objectifs de cette réforme
- Améliorer l’orientation et la réussite des étudiants,
- Mieux gérer le nombre de passages en deuxième année en s’adaptant aux besoins territoriaux,
- Améliorer la qualité de vie et le bien-être des étudiants.
Si vous voulez en savoir plus sur la réfome de l’accès aux études de santé, nous vous invitons à consulter la page dédiée de l’URCA : Réforme de l’accès aux études de santé.
N’hésitez pas à vous rendre aux journées portes ouvertes organisées à la Faculté de Médecine et de Pharmacie pour rencontrer des professeurs et des étudiants qui pourront répondre à vos questions.
Quels changements en conséquence ?
La fin du Numerus clausus… mais pas la fin de la sélection !
Le numerus clausus, c’est à dire le nombre de places déterminé pour chaque filière par le Ministère de la Santé et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche disparaît mais cependant la sélection sera encore bien présente ! Désormais le nombre de places disponibles en deuxième année des filières de santé sera déterminé par l’Université en lien avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) pour être plus proche des besoins démographiques médicaux.
Le concours uniquement basé sur les QCMs disparaît lui aussi. Chaque étudiant devra valider ses Unités d’Enseignements de licence (voir ci-après) c’est-à-dire avoir plus de 10 de moyenne générale pour espérer accéder à la deuxième année d’étude de santé. Des oraux sont également prévus dans l’arrêté ministériel de la réforme.
De nouvelles voies d’admission pour une diversification des profils
Les lycéens iront en L.A.S. : Licence option “Accès Santé” et pourront choisir différents parcours en fonction de leur ville d’étude et de leurs préférences.
Les étudiants pourront toujours candidater DEUX FOIS dans les études de santé après une, deux ou trois années de licence. S’il est admis en santé, l’étudiant rejoindra en deuxième année une faculté de santé.
Il sera toujours possible de candidater dans les filières maïeutique, médecine, odontologie, pharmacie et métiers de la rééducation (voir les modalités pour ces derniers).
Et la réforme du Bac dans tout ça ?
Quelle matière choisir avec la fin du Bac S ?
Avec la fin du Bac S, vous ne pourrez plus faire à la fois des SVT, des mathématiques et de la physique en terminale. Mais alors quelle matière sacrifier ?
Nous n’avons pas de réponse miracle à vous donner ! Ce qui va primer pour entrer en première année de santé c’est uniquement l’obtention de votre Bac.
L’essentiel est que vous choisissiez les matières qui vous plaisent le plus pour avoir la meilleure note possible. Le niveau de la première année n’est pas si élevé, le plus dur vient de la quantité de connaissances à emmaganiser et non de la difficulté à comprendre les cours.